Pas cher mais pas si facile ni si rapide. En moins de 6 mois je viens de vivre deux expériences pour le moins déplaisantes avec Easyjet qui ont transformé des vols 45 minutes, resp. 1 heure, en voyage de 24 heures et qui rappellent malheureusement que le “low-cost” à un prix!

22.12.2009: Vol 1385; Genève – Nice 19h55. Décollage de Genève avec 1h30 de retard, survol de Nice (plusieurs boucles). Annonce du commandant de bord que les vents et la pluie nous empêche d’atterir, retour à Genève! Arrivé vers minuit, prise en charge CATASTROPHIQUE (je ne m’étalerai pas la dessus) par les services de l’aéroport pour être finalement hébergé dans un hôtel vers 2 heures du matin. Grand seigneur Easyjet nous proposait de nous replacer dans un vol 4 jours plus tard!! Idéal pour passer le réveillon dans sa famille!
Par chance j’ai pu trouver une alternative, certes plus cher mais raisonable étant donnée les circonstances, qui nous faisaient décoller le lendemain mais cela a été la croix et la bannière pour se faire rembourser les billets par Easyjet.

19.06.2010: Vol 1307 Genève – Ajaccio 12h10. Décollage de Genève avec 1h00 de retard, survol d’Ajaccio après 1 heure de vol. Annonce du commandant de bord que le vent nous empêche d’atterir, retour à Genève avec une nouvelle prise en charge catastrophique, aucune information (à fortiori par le personnel naviguant) et replacer dans un vol le lendemain à 7h00 (qui soi dit en passant n’a décollé que vers 9h00). Coup de chapeau aux RP d’Easyjet qui arrive dans les journaux à transformer une discussion à bord en une tentative de détournement… il semble effectivement plus facile de faire passer un passage pour un terroriste que de répondre à sa demande d’explication.

J’ajouterais que dans les deux cas les vols retours ont eu au minimum une heure de retard… et qu’il est impossible de trouver un interlocuteur “Easyjet” à qui exprimer ses quatres vérités (le personel au sol étant celui de Swissport) ce qui finalise mon expérience catastrophique avec Easyjet. Ah oui… tout cela avec un enfant de moins de deux ans…

Mes griefs: prise en charge catastrophique lors des retours à Genève, manque de communication, pas un café pas une boisson offerte lors des nombreuses heures d’attentes, aucun dédommagement, aucun interlocuteur, personnel de bord dépassé et surtout MENSONGE. Si l’excuse des conditions météorologiques est acceptable, et acceptée, pour le vol vers Nice (on ne rigole pas avec Dame Nature), elle ne l’est absolument pas pour le vol d’Ajaccio. De retour à Genève j’ai dû téléphoner à l’agence AVIS d’Ajaccio pour modifier ma réservation de voiture. Absolument pas surpris ils m’ont appris qu’Easyjet était coutumié du fait et qu’il n’y avait absolument pas de vent et que tous les autres vols avaient pu atterrir sans problème.

Une tentative d’explication: Un avion au sol coûte cher à Easyjet, ils opèrent donc avec des timing et des horaires très très serrés où ils minimisent le temps d’un avion au sol. Etre “parqué” en attente au dessus d’Ajaccio pour atterir n’était pas une solution acceptable pour Easyjet dont l’avion était attendu à Genève pour un vol sur Marrakesh (il devait déservir Ajaccio, revenir à plein vers Genève pour ensuite repartir au Maroc). L’ordre de ne pas atterir venait non pas du contrôle aérien mais bien de la base opérationnelle d’Easyjet (à Londres je crois). Pour Easyjet c’est donc plus important et moins cher de prendre le risque de pourir les vacances de sa clientèle mais de respecter ses horaires. Cela dit l’opération financière m’échappe car il semblerait que l’hébergement de deux avions quasi plein à l’hôtel (inévitable pour repartir le lendemain à 7h00) revient moins cher qu’un atterissage ?

Conclusions: Les vols “low-cost” que nous vendent des compagnies comme Easyjet ou Ryan Air ont un prix, et ces vols se payent parfois, trop souvent à mon goût :-), très cher! Suffisament cher pour qu’à l’avenir j’envisage plus sérieusement d’autres compagnies qui sont certes un peu plus cher mais un peu plus sérieuse également…

Mise à jour 12.07.2010: un article dans le Matin avec un petit goût de “déjà vu”: Plantés sur le tarmac